Un biais cognitif, c’est un tour que nous joue notre esprit. Il influence nos prises de décision ou notre comportement (Gaildraud, 2012).
Le biais de confirmation
Le biais de confirmation est la tendance à rechercher et à privilégier les informations qui vont dans notre sens, et à ignorer, rejeter ou discréditer celles qui sont contraires à nos croyances.
Nous nous focalisons uniquement sur les informations qui confirment nos hypothèses.
Ce biais est utilisé en politique, marketing et communication.
Il est utilisé de manière détournée par les GAFAM et certains sites Internet. En effet, les géants d’Internet prennent les devants et sélectionnent pour vous les informations qui vont dans votre sens. C’est ce qu’on appelle les « bulles de filtres ». Ainsi, vous êtes intéressé par le contenu, vous cliquez davantage, restez plus longtemps sur la plateforme, et générez plus de données (et donc de revenus).
Effet de vérité illusoire
L’effet de vérité illusoire (ou « effet d’illusion de vérité » ou « effet de vérité » ou « effet de réitération ») désigne le fait de croire une information, qui est répétée. Plus une information est répétée, plus elle paraît vraie et plus nous y croyons. Peu importe qu’elle soit vraie ou fausse.
Un message régulièrement répété est perçu comme plus véridique par rapport à un message auquel on est exposé une seule fois (Gaildraud, 2012).
La répétition permet aussi de faire changer quelqu’un d’avis. Ainsi, une information fausse mais répétée finira par s’ancrer dans l’esprit d’autrui, qui finira par y croire, comme s’il s’agissait d’une vérité.
Ce biais cognitif est utilisé en politique, en marketing et en publicité. En politique, la répétition ininterrompue est l’une des méthodes de la propagande. En marketing, à force de répéter les bénéfices d’un produit, vous finissez par y croire et donc éventuellement par acheter le produit.
Le biais de conformité
Le biais de conformité (ou de conformisme), c’est la tendance à penser et agir comme les autres. Nous nous alignons sur l’avis de la majorité, même si nous pensons différemment.
Le biais de conformité est aussi ce qu’on appelle le panurgisme ou « syndrome de Panurge ».
La preuve sociale
C’est le fait de nous référer au comportement des autres pour agir. Si la majorité des gens agit d’une certaine manière, nous allons faire la même chose, en particulier si nous sommes dans l’incertitude.
Là encore, c’est utilisé en politique ou en marketing. En politique, il suffit de faire croire que des millions de citoyens pensent comme ceci ou agissent comme cela pour que cela influence notre comportement.
En marketing, avant de réserver une chambre d’hôtel, nous consultons les avis des internautes. En fonction des avis, nous faisons comme les autres consommateurs. Si le prospect constate que d’autres utilisateurs sont satisfaits de tel produit ou service, il deviendra plus facilement un client.
L’effet de halo
L’effet de halo consiste à porter un jugement complet sur une personne sur la base d’une caractéristique.
Par exemple, nous faisons davantage confiance à une personne soignée et bien habillée.
L’effet de halo cache aussi ce qu’on appelle « la première impression ». A partir de cette première impression, nous ajustons nos pensées. Ainsi, lorsque nous avons une « bonne » impression sur une personne, nous jugeons le reste de ces actions de manière positive.
En marketing, nous achetons plus facilement les produits d’une marque jugée positive, et ce même si nous ne les avons jamais testés.
Les biais cognitifs peuvent être utilisés dans des stratégies pour influencer une personne cible ou un groupe de personnes. Ils font également partie intégrante des stratégies de guerres cognitives. Il vaut donc mieux les connaître pour éviter de tomber dans les pièges qu’on vous tend.