Rumeurs, appels au boycott, articles malveillants, commentaires calomnieux, diffamation, fake news, déferlement de twitts… Tous constituent chacun une « attaque informationnelle ».

Il s’agit d’une utilisation offensive de l’information ou la communication, visant à porter atteinte à une personne, une marque, une entreprise, une filière ou un état.

Selon le Portail de l’intelligence économique, une attaque informationnelle est « une action délibérée et limitée dans le temps ».

Derrière une attaque informationnelle se cache un individu mécontent, une entreprise concurrente, une association qui a des intérêts divergents ou un pays cherchant à en déstabiliser un autre.

Il peut s’agir d’une attaque directe ou indirecte. Dans le cas d’une attaque indirecte, le commanditaire passe par des intermédiaires comme des associations, des ONG ou des groupes d’individus… Il peut aussi recourir à des faux comptes. Ainsi, derrière « jeanpierre42 » ou « clarisse22ans » de Twitter se cachent en réalité… Une seule et même entité.

Une augmentation des menaces

Les attaques informationnelles se déroulent sur des théâtres d’opération militaires (comme au Mali, par exemple), mais aussi dans le monde civil.

Le Portail de l’IE note : « Dans le monde militaire, la désinformation, l’intoxication et la diffamation sont largement exploitées (…). Dans le monde civil, les attaques informationnelles sont basées en grande majorité sur des éléments réels, tangibles et vérifiables. La véracité de l’information est un gage de succès de l’attaque ».

Selon l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur et le Portail de l’IE, l’attaque informationnelle est « un outil extrêmement puissant et accessible à tous », en raison du développement des nouvelles technologies, de la facilité d’accès à Internet et de son faible coût.

L’IHEMI poursuit : « identifier et contrer les attaques informationnelles constituent un enjeu crucial pour la survie des entreprises ».

Il est donc important de sensibiliser les décideurs et les salariés à ce type de déstabilisation, afin de la détecter et la contrer rapidement pour limiter les dommages sur la réputation de l’entreprise.